L’éducation à la vie affective et sexuelle touche tout le monde
Une education à la sexualité adaptée aux enfants et adolescents
L’éducation à la vie affective et sexuelle auprès des enfants et des jeunes apporte des informations objectives et des connaissances scientifiques. Elle ouvre des possibilités d’échange sur des sujets parfois compliqués à aborder (la connaissance de son propre corps et de celui des autres, les émotions, le plaisir, …).
Elle offre des réponses adaptées à chaque âge, à des questions que les jeunes se posent inévitablement. Questions et besoins qui incitent bien souvent les jeunes à se tourner vers la pornographie et les réseaux sociaux qui y répondent de manière souvent inappropriée, voire choquante, degradante ou érronée.
Des effets rapides et concrets pour toute la vie
Pour les jeunes et pour toute la vie, l’éducation à la sexualité, c’est donc :
- Moins de grossesses non désirées, moins d’IST, moins de VIH, moins de violences sexistes et sexuelles, moins de discriminations et de violences LGBTIphobes
- Plus de consentement, plus de comportements responsables, plus d’autonomie, plus de respect de soi même et de l’autre, plus de confiance en soi, plus d’égalité entre les femmes et les hommes
Des retombés socio-économiques
Pour la société toute entière, l’éducation à la sexualité répond donc à des enjeux de santé individuelle, de santé publique, de citoyenneté, d’ordre public et de finances publiques (moins de violences = moins de dépenses pour la police, la justice, les services sociaux).
Une loi française à la hauteur des enjeux
L’histoire des mesures politiques
L’Etat français a pris la mesure de ces enjeux et, de longue date, prévu un cadre protecteur.
Depuis 2001, en effet, le Code de l’éducation prévoit que l’ensemble des élèves doit bénéficier d’une éducation à sexualité, à raison d’au moins trois séances par an, tout au long de leur scolarité.
Autrement dit, un minimum de 27 séances pour les élèves effectuant une scolarité de l’âge de 5 ans à 16 ans et de 36 séances pour celles et ceux qui vont jusqu’au baccalauréat.
Sur le contenu de ces séances, la loi n’est pas en reste : ces séances doivent présenter une vision égalitaire des relations entre les femmes et les hommes, contribuer à l’apprentissage du respect du corps, sensibiliser aux violences sexistes et sexuelles, aux LGBTIphobies ainsi qu’aux mutilations sexuelles féminines.
Mais une loi insuffisamment appliquée
Depuis 20 ans, les enquêtes, sondages et rapports d’évaluation se succèdent et convergent, que ce soit des données réunies par l’éducation nationale, des associations, des autorités indépendantes ou des inspections générales.
L’objectif des 3 séances annuelles “n’est à l’évidence pas réalisé”. “Moins de 15 % des élèves bénéficient de trois séances d’éducation affective et sexuelle pendant l’année scolaire en école et au lycée (respectivement moins de 20 % en collège)” (Rapport n° 2021-149 de l’Inspection générale de l’Éducation, du Sport et de la Recherche remis au mois de juillet 2021).
Une carence de l’Etat que la population paye au prix cher
Et pendant ce temps là, les IST progressent, les idées reçues sur la transmission et la prévention du VIH persistent, les violences sexistes et sexuelles perdurent de manière massive, les discriminations et violences LGBTIphobes augmentent.
Tout cela aurait pu être évité, réduit, à tout le moins détecté précocement. Tant d’occasions manquées du fait de la défaillance de l’Etat, pour améliorer la santé et la sécurité de la population…