Les chiffres clefs
L’éducation à la vie affective et sexuelle est un sujet important pour les enfants et les adolescents car elle leur fournit les informations dont ils ont besoin pour comprendre leur corps, les relations sexuelles, la contraception et les maladies sexuellement transmissibles.
Aujourd’hui plusieurs études nous montrent que les engagements de l’état envers les cours d’éducation à la sexualité ne sont pas tenus. Nous devons agir !
Les chiffres sont clairs, ecoutons-les!
Des besoins criants et constants, des manques réels, une efficacité prouvée, les chiffres issus de sondages, d’enquêtes ou d’études plus institutionnelles, démontrent un constat alarmant, une efficacité réelle et des besoins constants en matière d’éducation à la vie affective et sexuelle.
Des besoins criants
Les besoins criants d’une éducation à la vie affective et sexuelle en nombre et en qualité et les conséquences d’une loi non respectée.
- Les violences sexuelles ont augmenté de 33% en 2021 (vs +3 % en 2020 et +12 % en 2019)1
- Une femme sur cinq de 18 à de 24 ans déclare avoir déjà subi un viol ou une agression sexuelle en 20222
- 36% des 18-24 ans pensent qu’une femme peut prendre plaisir à être humiliée ou injuriée,3
- 23% estiment qu’elle peut prendre du plaisir à être forcée
- Parmi les jeunes interrogés en 2021 et ayant eu un rapport sexuel l’année passée :
- 66% n’ont pas systématiquement utilisé de préservatifs, alors que seulement,
- 41% des jeunes déclarent avoir un partenaire sexuel régulier
- Près de 10% estiment être exposés au risque d’être contaminé par le VIH sur l’année passée
- 31% des jeunes déclarent être mal informés sur le VIH/Sida
- soit une augmentation de 20 points par rapport à 2009.
- Les LGBTphobies ont augmenté de 28% en France entre 2020 et 2021 et doublé en cinq ans.4
1 – Insécurité et délinquance en 2021 : une première photographie – Interstats Analyse N°41, ministère de l’Intérieur, janvier 2022.
2 – Haut Conseil à l’Égalité entre les femmes et les hommes
3 – Enquête “Les Français et les représentations sur le viol et les violences faites aux femmes”, réalisée par l’institut Ipsos pour l’Association Mémoire Traumatique et Victimologie (AMTV) par Internet, 2022.
4 – ILGA-Europe’s annual review of the human rights situation of lesbian, gay, bisexual, trans and intersex people – Europe and Central Asia – 2022
Des cours inexistants
Selon Enquête IFOP pour CAS D’ECOLE5,
- Seules 15% des personnes interrogées déclarent avoir bénéficié de plus de 6 séances d’ES dans toute leur scolarité et 17% n’en avoir jamais reçu.
- 67% des personnes interrogées déclarent ne pas avoir bénéficié des 3 séances annuelles d’ES que la loi de 2001 rend obligatoire à l’Education nationale de dispenser.
- 88% des jeunes interrogé.e.s disent être d’accord avec le fait qu’une éducation à la sexualité adaptée aurait amélioré le début de leur vie affective et sexuelle
- 84% trouvent que le nombre de cours d’éducation à la sexualité à l’école n’est pas suffisant aujourd’hui
- 79% trouvent que l’éducation à la sexualité à l’école complète celle apportée par les parents
5 – Selon une enquête IFOP pour CAS D’ECOLE réalisée en février 2023 auprès d’un échantillon de 1063 personnes, représentatif de la population française âgée de 15 ans à 24 ans.
Un manquement de l'etat
Le manquement de l’État pointé du doigt depuis des années :
- Une enquête de la Direction générale de l’enseignement scolaire menée auprès des académies, des directions départementales et des établissements pour l’année 2017-2018 montre que seules “57 % des académies et 34 % des directions départementales répondantes ont mis en œuvre des formations sur cette thématique.”
- Selon les résultats d’une enquête conduite par l’Inspection générale de l’Éducation, du Sport et de la Recherche en 2021 dans une académie : “ Moins de 15 % des élèves bénéficient de trois séances d’éducation à la sexualité pendant l’année scolaire en école et au lycée (respectivement moins de 20 % en collège)” 6
6 – Rapport de l’IGESR n°2021-149, juillet 2021, page 31
Notre action
le Planning familial, Sidaction et SOS homophobie, ont décidé de mettre l’État devant ses responsabilités. Réunies sous la bannière “Cas d’École”- “L’État ne fait pas ses devoirs”, nos 3 associations saisissent le tribunal administratif de Paris pour demander l’application pleine et entière de la loi de 2001.