67% des jeunes de 15 à 24 ans déclarent ne pas avoir bénéficié des 3 séances annuelles d’éducation à la sexualité.
Le Planning familial, Sidaction et SOS homophobie, réunies sous la bannière CAS D’ECOLE, sifflent la fin de la récré !
Le 2 mars 2023, elles saisissent le tribunal administratif de Paris pour demander l’application pleine et entière de la loi de 2001 relative à l‘éducation à la vie affective et sexuelle de tous·tes les élèves.
Adoption du programme d’education a la vie affective, relationnelle et sexuelle : une etape importante, des engagements a concretiser
Le mercredi 29 janvier 2025, le Conseil supérieur de l’éducation (CSE) a approuvé un programme d’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle. C’est une avancée cruciale que nous défendons depuis de nombreuses années. Pour la première fois en 24 ans, un cadre structuré voit enfin le jour, créant les conditions nécessaires à la mise en œuvre effective d’une obligation légale inscrite depuis 2001 mais largement ignorée jusque-là. Ce pas en avant marque une étape majeure vers une éducation complète, inclusive et émancipatrice.
L’éducation à la sexualité constitue un levier essentiel pour promouvoir l’égalité, prévenir les violences, réduire les discriminations et construire une société respectueuse et éclairée. Cette éducation est indispensable pour offrir aux jeunes les clés d’un épanouissement personnel et relationnel, tout en contribuant à un véritable changement social.
Garantir des moyens pour une mise en œuvre effective. L’adoption de ce programme est une étape attendue depuis trop longtemps. Elle doit impérativement s’accompagner des moyens nécessaires à son application. Nos associations restent mobilisées et vigilantes afin que ces engagements deviennent réalité dans les écoles.
Cela implique :
- Des moyens financiers adaptés pour former les équipes éducatives et déployer ce programme sur l’ensemble du territoire ;
- Une reconnaissance du rôle fondamental des associations, qui doivent collaborer étroitement avec les enseignant·es et l’Éducation nationale pour garantir une éducation à la sexualité adaptée aux besoins des jeunes ;
- Une vigilance accrue quant à la mise en œuvre effective de ce programme dans tous les établissements.
Nos associations appellent les pouvoirs publics à prendre pleinement leurs responsabilités et à inscrire durablement cette avancée dans les pratiques éducatives. Ensemble, nous resterons mobilisé·es pour faire de l’éducation à la sexualité un outil accessible à toustes et porteur de changements sociaux profonds.
Education a la sexualite : l’Etat ne fait pas ses devoirs
un cadre legal clair
Depuis 2001, la loi prévoit que tous.tes les élèves doivent bénéficier d’une éducation à la sexualité, tout au long de leur scolarité, à raison d’au moins trois séances annuelles
Des carences reelles de l’etat...
Seul·e·s 15 % des élèves bénéficient de ces trois séances d'éducation à la sexualité pendant l’année scolaire en école et au lycée
... Aux consequences graves
- Les violences sexuelles ont augmenté de 33 % en 2021
- Parmi les jeunes ayant un rapport sexuel l’année passée 66% n’ont pas systématiquement utilisé de préservatifs
- Les LGBTphobies ont augmenté de 28% en France entre 2020 et 2021
Des besoins criants et constants
- 79% trouvent que l‘éducation à la vie affective et sexuelle à l’école complète celle apportée par les parents
- 84% trouvent que le nombre de cours d’éducation à la vie affective et sexuelle à l’école n’est pas suffisant
3 associations engagees
Le Planning familial, Sidaction et SOS homophobie, trois associations impliquées dans la promotion de la santé sexuelle et reproductive, la lutte contre les violences de genre et contre les discriminations LGBTIphobes.
Mouvement féministe et d'éducation populaire, le Planning familial milite pour le droit à l'éducation à la sexualité, à la contraception, à l'avortement, à l'égalité des genres et combat toutes formes de violences et de discriminations.
Crée en 1994, Sidaction agit sur tous les fronts pour faire reculer l’épidémie de VIH/sida en soutenant la recherche et des associations en France et à l’international.
SOS homophobie, association féministe de lutte contre les LGBTIphobies, elle a trois missions : soutenir les personnes victimes, prévenir les violences LGBTIphobes et militer pour l’égalité des droits.
